Je m’appelle Fabienne, j’ai 43 ans. Je vis à Candé avec mon mari, mes deux enfants, deux chats, deux chien et cinq poules. Je ne suis pas née dans la famille ADAMS et je n’ai pas eu de révélation du jour au lendemain.
Après un diplôme de communication, je me mets au service d’associations environnementales, en particulier sur le sujet de la forêt tropicale. Je voyage à la rencontre des arbres et des populations locales qui essaient de protéger leur environnement comme au Sénégal, Pérou, Madagascar, Inde, Indonésie. Je deviens responsable développement durable en entreprise et j’accompagne les équipes pour trouver du sens dans leur travail. J’ai passé 11 ans à un poste de direction en entreprise avant de prendre la décision, guidée par ma clairaudience de me dédier à cette activité de medium, énergeticienne, guérisseuse, lithothérapeute (peu importe l’étiquette en fait…)
« Depuis longtemps nous t’observons résister, douter, hésiter, accepter. Ecoute l’appel de ton âme et de ta lumière intérieure. Le jour viendra bientôt où tout cela ne sera plus un mystère car au fond de toi tu sauras ce qui est juste et bon. Ta condition humaine aura été transcendée par un appel plus puissant venu du centre de l’univers. »
Message canalisé
Du sens, je n’ai jamais cru en manquer. Un métier passionnant, des rencontres avec des personnalités engagées (Vandana Shiva, Pierre Rhabi, Nicolas Hulot, Al Gore…), une confiance en toute épreuve, un mari attentionné et deux enfants qui me remplissent de joie. Et pourtant…
La maladie comme déclic
Eté 2016, je rends visite à mon amie de toujours, expatriée en Angleterre. On se connait depuis le CE2, c’est la marraine de mon fils, mon témoin de mariage, ma meilleure amie. Au sens de celle qui compte vraiment, à qui je dis tout sur tout, qui me connaît et me supporte malgré tout.
Elle a mal au ventre, passe des examens, redoute le plus grave. Elle me pose cette question : « que regrettes-tu dans la vie, as-tu réalisé tous tes rêves ? »
Je réponds que je ne regrette rien, je suis à ma place, épanouie, réalisée plus que je ne l’aurais rêvé.
1 mois plus tard, je suis en Thaïlande, à Koh Lanta avec ma famille, des singes viennent sur la terrasse et émerveillent les enfants. Je reçois un sms : « c’est une tumeur. »
Tout s’enchaine, les pleurs au téléphone, le déni, la colère, le sentiment d’injustice. Elle a 37 ans, un cancer du pancréas métastasé dans tout le ventre, stade 4 et on lui annonce qu’elle ne passera pas Noël. C’est une énorme claque, comme tous ceux qui se sentent invincibles et qui oublient que nous sommes mortels, que tout peut s’arrêter du jour au lendemain. Cette question me revient dans la tête : « et si tu partais demain, qu’est-ce que tu regretterais ? Qu’est-ce que tu aurais voulu réaliser et que tu n’as pas fait, par peur ou manque de temps ? »
Un roman
La réponse est venue immédiatement : « écrire ». J’ai toujours voulu écrire. Un roman. Être emportée par les personnages. J’écris déjà des éditos, avec une plume sarcastique, des discours incisifs quelle que soit l’occasion (mariage, conférence, réunion pro). Mais écrire un roman ?
J’ai déjà le scénario dans la tête : un ange gardien, qui souffle à l’oreille d’une femme sur le point de vaciller. Cela s’appelle « Dans ta tête ».
Été 2017, elle est en vie. La chimio fonctionne, dans la douleur et l’asservissement du corps.
Mon livre est terminé. C’est l’histoire de Jérémy et Ana, une quête initiatique entre deux êtres qui vont se soutenir mutuellement. Une petite voix dans la tête d’Ana qui lui souffle d’avancer, coûte que coûte, de se relever. Marcher au bord du fil et penser à la folie qui peut nous emporter comme une vague. C’est la résilience et un nouveau départ.
Mon amie revient en France où elle se fait soigner à l’Hôpital Beaujon à Clichy et je me fais la promesse que j’aurais fini d’écrire avant qu’elle ne disparaisse. Chaque semaine je lui envoie de nouveaux chapitres. Plus j’écris, plus les mots jaillissent de moi comme une délivrance, une confession, un espoir.
Mon amie m’encourage à le faire lire, je cherche alors un éditeur. Je poursuis des échanges très enthousiasmants avec plusieurs maisons d’édition avec les mêmes retours : « vous avez une très belle plume mais ce n’est pas pour nous, je vous adresse à intel ». Au 7ème refus je me décourage.
Rencontre avec un guérisseur
En mai 2018, mon amie est en vie, elle voit un chaman, un guérisseur, un médecin tibétain en Belgique. Elle médite, elle lit beaucoup. Elle m’encourage à aller voir le guérisseur qu’elle fréquente pour ma fille qui souffre d’un asthme aggravé.
Je ne crois pas en grand chose. Avec une éducation religieuse stricte, j’ai souffert des obligations morales. Je m’en suis éloignée. Je ne sais même pas ce que le mot spiritualité signifie. Je nourris une méfiance extrême envers les voyants, les magnétiseurs et autres pouvoirs surnaturels. Ma belle-mère me tient le même discours : ma fille est toujours malade et je devais chercher autre chose que la médecine traditionnelle.
J’ai aussi été élevée dans le culte de la performance, être la meilleure en tout, première de la classe, hautes études pour trouver un travail dans une grande entreprise. Mon travail me passionne et m’obnubile, je passe ma vie ailleurs qu’à la maison. Je décide de donner la priorité à ma fille, de rencontrer ostéopathe, chiropracteur, naturopathe…
Janvier 2019, j’ai rendez-vous chez le guérisseur de mon amie (Pierre Yonas). La séance est époustouflante. Je pleure. Je constate qu’il sait et qu’il voit. J’en suis bouleversée. A partir de là tout s’enchaîne très vite. Je reçois une proposition de formation au reiki usui. J’y vois que l’on peut aider à guérir les autres, je pense que je peux aider ma fille. A chaque crise d’asthme, à chaque nuit blanche, je la prends peau contre peau, les mains sur ses omoplates et les crises s’arrêtent.
Le chemin vers la clairvoyance
Il y a 6 femmes à cette formation de reiki, menée par une médium Nantaise. On y chasse les mauvaises énergies avec de la sauge blanche, certaines femmes parlent à leurs guides, d’autres à des défunts.
Je crois que c’est du folklore, je me sens totalement déphasée.
La médium me dit que je suis clairaudiente et clairvoyante, je ne sais pas ce qu’elle veut dire. Elle se trompe forcément. J’ai les paumes de main en feu à force de les poser sur les autres femmes pour m’entraîner. L’une d’elle a des nausées et un malaise quand je pose les mains sur son crâne, la médium dit que j’envoie trop d’énergie. Je me sens comme Dragon Ball Z dans un sketch.
Le même mois je revois une ancienne collègue devenue kinésiologue, elle me répète que je suis clairvoyante, et que mon chakra coronal est un tunnel.
Cela n’a aucun sens.
Je ne vois pas je vous dis.
Je regarde mes mains intriguée.
De janvier à juin 2019, des rendez-vous pros tournent en discussions sur l’au-delà, en invitations à des voyages chamaniques, et je constate que je vois. D’abord comme dans un kaleidoscope, une succession de flashs puis des scènes de plus en plus longues. Je ne sais pas à qui me confier, comment apprivoiser cela. Je propose à des amis de venir tester le reiki chez moi. Scolairement je pose mes mains sur eux, et tout va très vite : les visions pendant les soins, la petite voix à l’oreille qui me souffle quoi dire. Un tas de visiteurs invisibles se présentent en séance, comme un film les images surgissent devant moi avec une facilité déconcertante.
Dans l’oreillette
Je prends un rythme de croisière de l’automne 2019 jusqu’au début de la crise COVID 19 en mars 2020, chez moi viennent des amis, les conjoints, les frères et soeurs d’amis, les amis d’amis, et un chauffeur de taxi avec qui je connecte dès les premiers 100 mètres parcourus.
Et puis le confinement se produit apportant son lot de surprises. Un soir, armée d’un crayon et un cahier, je me mets à écrire sous dictée. Des pages noircies sans avoir conscience de l’articulation et de la cohérence de ce que j’écris. Quand la dictée se termine je prends connaissance du message et comme un enfant émerveillé me rends compte que non seulement tout est cohérent, mais surtout incroyablement beau et lumineux. Telle une étudiante disciplinée je recommence chaque soir et constate que la magie opère à chaque fois. J’apprends à demander qui parle, et reçois des messages d’une telle fréquence vibratoire que j’en suis émue aux larmes.
Admirative de cette connexion avec l’invisible je partage ces messages à un petit groupe d’amis dans la confidence de mes activités. Dès la première semaine une amie me demande de capter pour son conjoint un message. J’ignore si j’en suis capable. Je lui demande une photo portrait et dès réception je reçois le message qui lui est destiné. Pas vraiment sûre de moi, je lui délivre son message et prend conscience de la puissance de cet outil quand il me confirme sa pertinence et sa justesse. Les amis, collègues, connaissances, à la fois curieux et en demande, me réclament leur message. En quelques semaines je réalise sur demande une centaine de canalisations ou channeling qui bouleversent leurs destinataires.
Ces communications sont signées des archanges tel Métatron, Uriel ou Raphaël, mais également des guides et anges gardiens des demandeurs.
En plus de ces messages adressés viennent des messages universels, ils tournent de manière incessante dans ma tête « il y a un message », je sais alors que je dois canaliser et poster ce message qui a vocation a être diffusé. Et puis il y a les messages pour moi, ils me guident en douceur vers l’acceptation de mon rôle de messagère. A chaque fois que je doute, un nouveau message arrive. A chaque fois que je crains pour mon avenir, un nouveau message arrive. Je suis accompagnée, guidée, rassurée.
Je prends conscience que je suis clairaudiente, clairvoyante et connectée avec l’invisible.
J’établie des connexions avec les ancêtres lors des soins énergétiques, puis avec des défunts récemment disparus, certains livrent un message pour leurs parents encore sur terre, d’autres me demandent de les aider à monter dans la lumière.
Mon amie est toujours en vie, je lui adresse un incroyable message de guérison de l’âme de l’archange Raphaël. Il parle du pardon et lui demande d’aller au bout de l’épreuve.
Médiumnité
Je suis médium.
C’est totalement improbable mais bien réel.
Cela dépasse toutes mes croyances et attentes.
Cela donne un sens à la VIE et à la MORT alors que je n’en cherchais pas.
Aujourd’hui j’ai acquis la conviction que nous sommes bien plus que ce que nous croyons être, et que les défunts ne sont morts qu’au sens physique.
Je n’ai plus peur de perdre un proche ou de partir.
Mon amie est décédée le 11 novembre 2020 et je sais que je suis capable de communiquer avec elle.
J’ai réouvert mon premier roman, relu les pages qui décrivent l’initiation de Jeremy, celui qui va souffler dans l’oreille d’Ana pour lui apprendre à guérir de ses blessures émotionnelles. J’ai trouvé ça dingue d’écrire cette histoire 2 ans avant de prendre conscience de ma médiumnité. Et, comme tout est aligné, j’ai renvoyé mon roman à quelques petites maisons d’édition à l’été 2020 et signé mon premier contrat quelques semaines plus tard… Renommé « Coach Angel » mon premier roman sort au printemps 2021 chez Complices Editions.
J’ai compris que tout était là, en sommeil, attendant que je me réveille et que j’accepte les cadeaux de l’univers, non pas parce que je le mérite, mais parce que je l’ai choisi.
C’est ce pour quoi je suis faite.
Aider à libérer les blessures de l’enfance et des lignées familiales, aider à pardonner et retrouver le chemin de son cœur. Nettoyer ce qui entrave nos chemins, faire tomber les murs que nous érigeons entre nous et les autres par peur de souffrir à nouveau. Lorsque j’interviens en soin à distance ou en présentiel, les émotions me traversent : la colère, la tristesse. Cela se fait sans douleur. Je suis canal. Un trait d’union entre le ciel et la terre. Une vision succède à une autre, des scènes de vie qui ont laissé une empreinte sur la personne, comme un bagage trop lourd à porter.
Je suis une magicienne guidée à l’oreillette, je suis au service de plus grand que moi.
Je ne m’habille pas en sorcière et je ne propulse pas de paillettes rose telle une fée de Walt Disney.
Je suis comme vous. Humaine, avec mes forces et mes faiblesses, mes questions sans réponses et mes doutes.
Je ne suis ni maître, ni gourou. Je ne cherche pas à prouver, à performer, à briller.
Je n’impose pas mes croyances j’expérimente et je grandis dans ce chemin qui me déroute et me dépasse.
Je vous y invite.